Le Royaume-Uni a pris une position inédite ce mardi 20 mai en suspendant ses négociations commerciales avec Israël, en réaction à l’intensification de l’offensive militaire dans la bande de Gaza. Dans une démarche diplomatique forte, l’ambassadrice israélienne à Londres, Tzipi Hotovely, a été convoquée, tandis que des sanctions ciblées ont été imposées à trois figures influentes du mouvement des colons en Cisjordanie, dont Daniella Weiss. Ces décisions traduisent la volonté de Londres de réévaluer ses relations bilatérales avec l’État hébreu, jugé responsable d’une escalade militaire aux conséquences humanitaires dramatiques.
Devant la Chambre des communes, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a dénoncé une offensive « moralement injustifiable, totalement disproportionnée et contre-productive ». Il a notamment pointé les risques de radicalisation chez les jeunes Palestiniens, privés d’avenir par les bombardements. Cette prise de parole marque un tournant dans la politique étrangère britannique, traditionnellement plus mesurée vis-à-vis de Tel-Aviv. Londres entend désormais conditionner sa coopération à un strict respect du droit international et à la protection des civils.
Les réactions israéliennes n’ont pas tardé. Le gouvernement de Benyamin Netanyahu a qualifié les mesures britanniques d’« injustifiables et regrettables », accusant Londres d’obsession anti-israélienne. Malgré cela, la diplomatie britannique persiste, déterminée à faire pression sur Israël afin de favoriser une désescalade. Cette rupture temporaire des pourparlers commerciaux pourrait inaugurer une nouvelle ère de relations plus critiques entre Londres et Tel-Aviv, au nom des principes humanitaires et du droit international.