La cession du complexe textile du Bénin (Coteb), devenue le plat de résistance dans les débats, fait rage dans l’opinion. Sur les réseaux sociaux, dans certains médias et dans les assemblées de quartiers à Parakou, le sujet occupe les discussions et suscite incompréhensions, regrets et sentiments de résignation chez certains cadres de la cité des kobourou. Joseph Sadeler en est un.
Ce natif de Parakou résident en France, dans un entretien accordé à la rédaction de LeParakois revient sur les moments florissants du Coteb qui quitte le giron du patrimoine d’état pour celui privé de la Sodeco, d’après les dernières nouvelles. «Même quelques années après la révolution tout marchait bien encore, les grands catalogues d’Europe comme la Redoute par exemple vendaient des produits de cette belle usine parakoise», témoigne le Magaïste qui pleure pleure aujourd’hui la liquidation de cette unité de production, et pointe du doigt “l’irresponsabilité” des dirigeants successifs.
«Si aujourd’hui il ne nous reste que les yeux pour pleurer l’extraction de cette unité de production des mains de l’État pour le privé, c’est à ceux qui tour à tour, en ont eu la responsabilité qu’il faut demander des explications. Cette vente n’est que la conséquence facheuse de leurs irresponsabilités», déplore-t-il. Plus loin, Joseph Sadeler soutient que dans un Pays de droit, les explications publiées ne tiendraient pas longtemps la route et seraient dans les règles de l’art, contestables. Mais tempère l’interlocuteur de LeParakois, «tout ce qu’il reste à espérer puisqu’à quelque chose malheur est bon, c’est que cette opération génère très vite les nombreux emplois que les Parakois sont désormais en droit d’ en attendre», car pour lui les carottes sont cuites dans dossier de Coteb avec plus de trente hectares de superficie, désormais une propriété de Sodeco, société privée du groupe Talon.
Le Complexe Textile du Bénin, COTEB basé à Parakou au nord Bénin, autrefois l’un des fleurons de l’économie nationale a été fermé depuis 2016 par le gouvernement Talon pour des ”raisons économiques”. Abandonné aux pilleurs dans une grande insalubrité, le complexe s’est trouvé dans un état de délabrement absolu, avant d’être cédé.