Le procès de l’opposant politique Joël Aïvo, accusé de blanchiment de capitaux et atteinte à la sûreté de l’État, a connu un dénouement moins reluisant pour ce dernier. 10 ans d’emprisonnement et 45 millions d’amende, telle fut la sentence prononcée au terme des audiences. Face à cette situation fatale, la grâce présidentielle serait le dernier recours selon certaines rumeurs.
Le collège d’avocats chargé de la Défense du Professeur Joël Aïvo, dispose de quinze jours pour faire appel. Cependant, l’optimisme n’est plus de mise du côté de la défense, selon Me Barbabé Gbago. Approché par le Journal Le Matinal, le magistrat doute fort de l’aboutissement de cet appel en faveur de son client. « Est-il encore utile d’aller perdre son temps en appel ? », a-t-il affirmé.
Il poursuit en indiquant que la question est sur la table et qu’une décision sera prise à cet effet.
“D’ores et déjà, les plaidoiries des avocats tendent à être prises comme du beurre (…) ” Doit-on faire appel d’une telle décision? Le collège des avocats décidera de ce qu’il faut faire“
a-t-il complété.
La grâce présidentielle comme possible issue
Comme souvent dans ces genres de cas, la grâce présidentielle paraît toujours comme étant la solution. L’ex Président de la République, Thomas Boni Yayi, en avait déjà fait les premières démarches lors de sa dernière visite chez le Président Patrice Talon.
Ainsi depuis l’annonce du verdict, certaines indiscrétions évoquent une clémence du chef de l’Etat. Une possibilité improbable pour le collège d’avocats qui considèrent que ce ne sont que des “rumeurs”. L’appel restera ainsi la seule alternative existante.
Pour rappel, le prochain procès majeur prévu à la Criet reste celui de l’autre opposante Rekya Madougou. Accusée de “financement du terrorisme”, elle sera présentée à la la cour ce vendredi 10 décembre. Elle sera bien sûr accompagnée de certains de ses co-accusés dans cette affaire.