Longtemps resté circonspect après son installation à la tête de l’exécutif municipal de parakou, Inoussa Zimé Chabi finit par faire signe de vie depuis l’hôtel de ville, à travers certaines décisions. Entre autres premières actions menées, figure en ligne de mire l’opération d’interdiction du chargement hors-parc. Mais une décision qui n’a duré qu’un instant de feu de paille.
Lancée charivari le 14 Juin 2021, la répression du chargement hors-parc conduite par Moustapha Orou Gankou, deuxième Adjoint au maire de Parakou semble s’estomper. Un tour à la rue ”Abdoulaye Issa” (ou “rue Clcam”), sur les gares routières, et le constat crève l’œil. Quelques jours après les descentes musclées les autorités accompagnées à cet effet par les forces de sécurité, le stationnement monstrueux reprend de plus belle dans les rues et encablures des parcs. Que ce soit au parc Cncb d’Albarika ou celui de Damagourou en passant par Guéma, les chargements s’effectuent allègrement aux abords des voies.
Du côté de la rue ”Abdoulaye Issa”, le constat est encore alarmant. Difficile de se frayer un passage sur place. Les véhicules taxis interurbains y garent anarchiquement et chargent sur place sans inquiétudes. Pourtant, se voulait ferme Moustapha Orou Gankou au début de la traque contre le phénomène de stationnement, plus rien sera comme avant. “Nous avons pris toutes les dispositions pour qu’il n’y ait plus le phénomène de chargement hors-parc”. Rassurait-il sur les antennes de Fraternité FM. Une assurance reprise en chœur à toutes les occasions devant micros et caméras. C’était sans compter avec les réalités qui traduisent l’adage selon lequel ”chasser le naturel, il revient au galop”.
La Population de Parakou s’indigne
‘‘Tant qu’il y a le marché et des magasins au cœur de la ville, aucune interdiction de chargement hors-parc ne peut prospérer ici (rue Abdoulaye Issa)”, observe Fousséni Assouma un quinquagénaire rencontré sur place. Ce dernier, tout comme Tabadouro, préconise l’encadrement du stationnement au lieu de son interdiction dans cette zone devenue un centre commercial de la ville. Et puisqu’il n’y a pas 1 sans 2, dans la lutte contre la divagation des bêtes dans la ville, l’on atteste une autre décision municipale en passe d’être un véritable revers.
Pas vraiment besoin de consulter l’oracle pour conjecturer de l’irrécusable fonte, telle la glace sous une brûlante température, de cette lutte caractérisée par l’abattage systématique des bêtes qui a pris corps le 25 septembre dernier. Déjà perceptibles sur le terrain, les prémices de l’insuccès de la mesure sont parfaitement illustrés par le retour progressif des bêtes dans les rues. En pleine agglomération, il est dénoncé la présence des moutons errant sur les axes routiers de Parakou. Un phénomène assurément insaisissable par les gouvernants locaux.
Presque sorti de sa longue aboulie, Inoussa Zimé Chabi essuie déjà ses premiers échecs dans la gestion de certains dossiers restés en travers la gorge au résolu Charles Toko, son prédécesseur.