Le prix Nobel de littérature 1986, Wolé Soyinka apporte son soutien à son compatriote Sunday Adeyemo, plus connu sous le nom de Sunday Igboho. L’écrivain a exhorté, le vendredi 27 août, le Bénin à libérer l’activiste parce que, pour Soyinka, Igboho n’a commis aucun crime, aucune infraction.
Le Bénin a tort de garder Sunday Igboho en prison. C’est l’opinion de l’écrivain nigérian Wolé Soyinka. Le prix Nobel de littérature a poussé ce coup de gueule devant la presse nigériane, vendredi 27 août 2021 à Lagos. Pour lui, son compatriote activiste n’a commis aucune infraction pour qu’on le retienne prisonnier au Bénin. Il estime que c’est une erreur. Alors, il appelle le Bénin à libérer Igboho. << S’il vous plaît, rectifiez cette erreur en le libérant >>, a-t-il plaidé.
Soyinka refuse de croire que Igboho est coupable des faits qui lui sont reprochés. Selon le romancier, le pêché de son compatriote est de s’être soulevé contre la tyrannie des Fulani contre son peuple (Yoruba). D’ailleurs, ajoute l’écrivain rappelle que Sunday Igboho a toujours manifesté pacifiquement.
Sunday Igboho est placé en détention préventive après sa comparution le 26 juillet dernier. Il a été présenté au juge des libertés et de la détention au Tribunal de Cotonou en présence de ses partisans. Précédemment poursuivi pour atteinte à la sûreté, trafic d’armes et appel à la violence, il est désormais reproché à Sunday Igboho des faits d’association de malfaiteurs qui se préparait à commettre des crimes sur le territoire béninois.
Le Nigéria demande son extradition, mais rien n’a encore filtré par rapport à cette requête du géant de l’est, rapporte Rfi. Sunday Igboho est recherché par son pays pour avoir organisé une manifestation le 3 juillet dernier en faveur de la création d’une nation Yoruba.
Faradj ALI YAROU