L’ex juge de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) est devenu réfugié politique en France depuis quelques jours, apprend Le Matinal. Après ses déclarations le 5 avril dernier sur Radio France Internationale (Rfi) sur le manque d’indépendance des juges de la criet, le magistrat s’est d’abord réfugié au Togo d’après certains médias béninois.
Essowé Batamoussi dénonçait des pressions qu’il aurait reçues dans l’exercice de ses fonctions.
« Le juge (de la Criet, ndlr) que je suis n’est pas indépendant comme cela se devrait d’être. Toutes les décisions que nous avons été emmenées à prendre l’ont été sous pression… », affirmait-il. Il dénonçait ainsi le manque de liberté dont les juges de cette juridiction spéciale seraient victimes.
Pour lui, comme dans les précédents dossiers, les juges ne conduisent pas le dossier de l’opposante Réckya Madougou en toute indépendance. Il a indexé une institution de la république d’avoir introduit le dossier à la Criet. C’était donc le dossier de trop. « Dans ce dossier, nous avons été donc sollicités par la chancellerie, car le dossier ne comportait aucun élément qui pouvait nous décider à la mettre en détention. Ce n’était pas la première fois. Il y a eu pas mal de dossiers ou nous avons reçu les instructions de la Chancellerie », a expliqué le juge Batamoussi.
A en croire le magistrat, cette démission visait à aider ses collègues qui sont encore sous pression et amener le peuple à savoir qu’ils n’agissent pas de leur propre gré.
Des accusations que le Garde des Sceaux, Séverin Quenum s’est empressé de nier.
F.A.Y