Le sieur TAKOU N’GOBI Chabi est accusé d’escroquerie et de pratique de charlatanisme. Derrière les barreaux depuis le jeudi 05 août, il a comparu ce lundi 09 août devant le Tribunal de première instance de Parakou. Choisi pour guérir une femme souffrant de troubles mentaux, il a préféré profiter de la situation pour arnaquer sa victime et lui infliger un traitement inhumain. Ce jeudi 12 août, il sera à nouveau à la barre pour répondre de ses actes.
C’est le genre d’histoire qui donne froid dans le dos. Les faits remontent au mois de mars dernier. Une dame dont on préfère taire le nom, a mis au monde une petite fille. Un heureux événement qui va rapidement tourner au drame puisqu’elle (la dame) finira par souffrir de troubles mentaux. Une maladie qu’elle traînerait depuis 2012, d’après notre source.
Après plusieurs démarches sans succès au niveau du CHD Borgou – Alibori, elle finira par être conduite dans un village situé à Bakpérou, dans la périphérie de Parakou. Après une semaine de traitement traditionnelle, elle semblait retrouver sa santé. Mais c’est là qu’intervient le fameux ‘’charlatan’’. Profitant d’une visite inopinée, ce dernier assure à la mère de la patiente que sa fille deviendra totalement folle si elle continue de recevoir ce traitement.
La descente aux enfers.
Il réussit à convaincre la mère de la patiente et propose ses services. Il assure qu’il pourra guérir la malade en seulement cinq jours. Pour le traitement, il exige un mouton blanc ainsi que d’autres ingrédients, plus la somme de deux millions de francs. Des exigences que la famille s’est empressée de satisfaire.
Commence alors ce qu’on pourrait considérer comme étant un chemin de croix pour la famille toute entière. Dans ce traitement, la fille malade était tenue de fouetter à plusieurs reprises sa mère. Une scène filmée et publiée sur les réseaux sociaux par le soi-disant charlatan. Informé de la situation, le frère de la patiente décide de réagir pour arrêter la souffrance de sa mère et de sa soeur, prises en otages.
Ce dernier décide poursuivre le charlatan en justice. Il saisit d’abord le commissariat de Banikanni le 25 mai dernier. Une convocation à laquelle il ne répond pas présent et décide de prendre la fuite. La police a fini par mettre la main sur le charlatan escroc le jeudi dernier. Il comparaitra donc pour une seconde fois ce jeudi 12 août afin de connaître sa sentence. Quant à la patiente, elle se remet peu à peu de cette expérience selon notre source.