Jour-J de la cérémonie d’installation du nouveau conseil communal de Parakou. A l’instar de quelques villes du septentrion, les regards sont également fixés sur l’hôtel de ville de la cité des Kobourou. En attendant l’heure officielle du démarrage, notre rédaction a fait un tour dans la ville.
Commerces et boutiques fermés, voies d’accès militarisés, c’est le constat que l’on fait après une descente dans les rues proches de l’hôtel de ville de Parakou. Nous sommes au jour-j, jeudi 28 mai 2020, date à laquelle les populations de la ville connaitront les nouveaux visages qui prendront les rênes de la cité. Mais a quelques heures de la cérémonie officielle prévue pour cet après midi à 16 heures selon la préfecture du Borgou, un détachement de policiers républicains et de militaires quadrille la zone de la Mairie. << Vous pouvez circuler mais pas vous arrêter >> lance un policier à un usager de la route qui visiblement s’était arrêté pour s’enquérir de la situation. Ce dernier sans détour s’exécute et disparaît en trombe avec sa moto de couleur bleue. Les riverains qui pour certains ne s’inquiètent pas vaquent à leurs occupations quotidiennes. Les femmes par contre, apeurées ne cachent pas leur ressentiment. << J’espère que nous sommes en sécurité avec tous ces policiers au bord des rues du quartier. On se croirait dans une période de guerre >> lâche Abiba, ménagère dans l’un des quartiers proches de la Mairie de Parakou. Du coté des responsables des forces de sécurité et de défense, l’heure est aux derniers réglages pour le bon déroulement de l’évènement. << On a pas droit à l’erreur. Tout le monde est mobilisé pour que les choses se déroulent comme sur des roulettes, vous même vous le constatez. Les instructions sont fermes il faut impérativement maintenir l’ordre >>, confie une source policière qui a requis l’anonymat. Dans le reste de la ville, les activités se déroulent comme les jours ordinaires. Les populations en attendant l’après midi s’occupent chacun à sa façon.
Farouk Dine MAMA SANNI
